Bien qu’il restât autodidacte en grande partie, il étudia la composition avec Charles Koechlin (1867-1950) dans les années 1920, et découvrit le style de Gabriel Fauré dont Koechlin était l’élève. Entre commandes et inspirations plus personnelles, il créa aléatoirement des ballets, parfois non dénués d’humour, Les Animaux modèles (1942) ; des œuvres religieuses, Messe en sol majeur (1937) ou des œuvres instrumentales, Concert champêtre (1928) pour la claveciniste Wanda Landowska (1879-1959) Sinfonietta (1947), etc.
Très attaché à la voix, il la mit en avant dans ses nombreuses mélodies mais aussi dans des opéras, comme Les Dialogues des Carmélites (1957), qu’il dédicaça à sa mère, ou La Voix humaine (1958).
On notera aussi la cantate pour chœur mixte, Figure humaine (1943), hymne à la Liberté considéré comme un chef-d’œuvre dès sa création.
La diversité de ses créations souligne un style assuré et inspiré, qui rend compte de l’éclectisme esthétique dans le traitement de l’orchestre et de la voix, tout en restant bien ancré dans la tonalité/modalité.
Il mourut d’une crise cardiaque à son domicile parisien. A sa demande, ses funérailles eurent lieu dans la plus grande simplicité, en l’église Saint-Sulpice avec Bach pour seule musique.