Les Républicains ne se consolaient pas d'avoir été volés de leur Révolution des « Trois Glorieuses » (1830). Ils n’acceptaient pas que les derniers honneurs soient rendus par des royalistes légitimistes à ce fervent républicain de la « gauche populaire », héros des guerres de la Révolution. Ils appelèrent leurs partisans à manifester à l'occasion de ses funérailles les 5 et 6 juin 1832. Pour des associations révolutionnaires, l'occasion d'essayer de renverser Louis-Philippe et la monarchie libérale, était trop tentante. De son côté, le pouvoir, ne voyant dans le défunt qu'un ennemi gênant enfin tombé, avait abandonné à la famille l’organisation des funérailles, n'accordant que le strict minimum du fait de sa position militaire et politique. En vain, le préfet avait proposé un trajet direct vers l'Ouest parisien, voulant ainsi éviter les boulevards extérieurs devenus un lieu de menace socio-politique pour les autorités.
Une foule immense se réunit autour du convoi funéraire et bientôt ce fut l’émeute : la Société des amis du peuple, la Société des droits de l'homme, des étudiants en droit et en médecine, des artisans et des ouvriers y jouèrent le rôle principal. Deux jours d’insurrection qui firent entre 600 et 800 tués ou blessés, selon les sources.
Alors que l'insurrection s'accroissait dans la capitale, la voiture de voyage contenant le cercueil de Lamarque quittait Paris pour les Landes, conduite par son neveu, Maximien Ducasse.
Pour éviter que se reproduisent les événements parisiens, le gouvernement prit des mesures de sécurité tout au long du parcours.
Quant à la tête du général, elle fut subtilisée au vu et au su de la famille, vraisemblablement par Demoustier, professeur libre d'anatomie, chargé de réaliser le moulage du visage. Elle rejoignit sa collection au musée de la Société phrénologique de Paris. De nos jours, elle se trouve dans la collection phrénologique du musée de l'Homme.