Quelques quatre mille chansons, trois-cent-cinquante musiques de films et quarante-six opérettes, dont Violettes impériales, l’un des plus grands succès d’après-guerre, illustrent l’œuvre de de ce prince de la mélodie populaire. De La Java bleue au Plus beau tango du monde, il donna à la France un nombre saisissant de chansons immortelles : Sous les ponts de Paris, Adieu Venise provençale, Prosper (yop la boum), Les Pescadous ouh ouh, J’ai deux amours, Marinella, Tchi-Tchi, Les Mômes de la cloche, Ramuntcho, etc, etc.
Il était aux couleurs d’un patrimoine, né d’une culture aussi bien urbaine qu’enracinée dans le paysage de cette Douce France chantée par Trenet et Pagnol.
La simplicité, pourtant, ne frayait jamais chez Scotto avec la mièvrerie. Sous la frivolité se profilait une once de douce mélancolie. Sa musique tentait de retenir le temps, le plaisir fugitif des jours. Cela explique, sans doute, sa résonance en s’inscrivant de façon insidieuse dans les mémoires.
Depuis 1948, la SACEM décerne annuellement un Prix Vincent-Scotto pour récompenser la meilleure chanson populaire révélée dans l'année.
Décédé à Paris, il fut inhumé dans sa terre natale marseillaise. Il y rejoignit son gendre, le chanteur Alibert, qui avait épousé sa fille unique, Antoinette (1898-1973).