Installé en Suède, il y resta sept ans. Anobli par Gustave III, de retour en France avec sa nouvelle famille - sa femme, ses deux enfants et ses beaux-parents- privé de sa place de sociétaire, il trouva de nouveaux emplois dans différents théâtres.
Révolutionnaire « philosophe », chaud partisan de nouvelles réformes, sa plume et quelques discours furent ses moyens d’action. Avec Talma, Il fonda le Théâtre de la République et écrivit plusieurs pièces, bien oubliées, parmi lesquelles Les Victimes cloîtrées, jouée pour la première fois en 1791, qui connut un grand succès durant toute la période révolutionnaire. Devenu l’un des premiers professeurs du Conservatoire, membre de l’Institut, rien ne manquait à sa gloire quand ses moyens physiques, déjà faibles, le trahirent davantage. Ses dernières années furent affligeantes. Comme une ombre, il venait au théâtre quémander une représentation de retraite à laquelle il avait droit, et qui n’eut lieu qu’en 1811 avec un misérable résultat.
Sa raison s’était éteinte et lui-même mourut l’année suivante. Après ses obsèques qui eurent lieu en l’église Saint-Laurent, accompagné par une grande affluence, il fut inhumé au cimetière de Montmartre où l’on couvrit sa tombe d’éloges. Depuis, sa sépulture a disparu.