D’après l’Evangile selon saint Matthieu, Pierre fut désigné comme celui sur lequel l’Eglise repose. Lui et ses successeurs en sont les gardiens jusqu’à la fin des temps. Toutefois, il fallut attendre le synode convoqué en 1081 pour que Grégoire VII se voit conférer le nom de pape qui devint alors le synonyme d’évêque universel.
A noter également que c’est après leur retour d’Avignon au 14ème siècle que les papes s’établissent définitivement au Vatican.
Hommes de guerre ou de paix, princes corrompus ou moines martyrs, si tous n’ont pas marqué les mémoires, si les décisions de certains ont entraîné une regrettable image de l’Eglise alors que d’autres l’ont grandie: la papauté a survécu et affiche deux mille ans d'histoire.
Bien qu’elle soit combattue de l’extérieur, contestée de l’intérieur parfois même engoncée dans le temporel jusqu’au scandale, la papauté ne vit jamais faiblir l’attachement de ses fidèles convaincus de la pérennité de la promesse faite par le Christ à Pierre. Et puis, comme l’a affirmé en termes lapidaires saint Amboise, évêque de Milan : « Là où est Pierre, là est l’Eglise ». Dont acte.
► La liste officielle
Selon la liste officielle, en 2009, avec Benoît XVI, 265 papes ont très officiellement chaussé les souliers de saint Pierre y compris lui-même.
En réalité, à cause d’une pincée d’antipapes qui apparaissent ou pas dans cette liste, de certains élus et déposés le jour même, de Benoît IX qui fut élu pape trois fois (trois pontificats d’enregistrer mais un seul homme), etc., le nombre de papes de la liste peut admettre une légère variante.
Au moins deux références incontournables ont permis d’établir la liste et la « biographie » des pontifes.
La première est due à saint Irénée, évêque de Lyon, qui fit l’inventaire exhaustif des papes de saint Pierre jusqu’à 189 date de la mort du pape Eleuthère, dont il fut le contemporain.
La seconde est le Liber Pontificalis qui, complété et enrichi avec les siècles, va jusqu’au 15ème siècle.
A cela il faut rajouter d’innombrables autres sources écrites et surtout les découvertes archéologiques grâce auxquelles la connaissance de la chrétienté des premiers siècles a fait un grand pas.
Néanmoins, des doutes subsistent quant à la véracité de faits de vie et de mort parmi les papes les plus anciens.
Reste encore un petit nombre d’entre eux sur lesquels aucun renseignement n’a jamais été trouvé.
► Les lieux de sépultures jusque l’an Mil
Dans l’ensemble on connaît bien l’emplacement des tombes des papes, du moins à partir du moment où l’Eglise de Rome a organisé la célébration de leur anniversaire auprès de leur sépulture, c’est à dire après le milieu du 3ème siècle. On nota alors dans les calendriers l’anniversaire des papes martyrs à partir de celui de Calixte († 222), et celui des papes non martyrs à partir de celui de Lucius († 254). Malheureusement, à l’exception de saint Pierre, les textes manquent pour localiser les sépultures des papes des deux premiers siècles. Les auteurs du Liber Pontificalis, qui n’en savaient pas plus que nous, ont supposé qu’ils furent ensevelis auprès de saint Pierre dans la nécropole de la colline du Vatican.
Le premier de la liste dont on soit sûr de la tombe est Calixte puisqu’on l’a retrouvée; puis viennent les tombes des papes inhumés dans la catacombe de Calixte sur lesquelles aucun doute n’est possible. Au 4ème siècle, avec le retour de « la paix de l’Eglise » succédant à la grande persécution de Dioclétien, on assiste à une nouvelle période de l’histoire des sépultures pontificales se caractérisant par la dispersion des tombes et l’émergence progressive de l’inhumation ad sanctos (près du corps des saints), sauf Damase qui, ne souhaitant pas les déranger, fit un autre choix.
Mais au 5ème siècle, les papes vont doucement se tourner vers une figure encore plus symbolique : saint Pierre, auprès de qui, sauf quatre exceptions, ils se firent tous ensevelirent de Gélase Ier († 496) à Anastase III († 913)
Avec le 10ème siècle et son lot d’exceptions, arrive une nouvelle période de dispersion des tombeaux avec des papes qui choisissent de se faire enterrer, comme les autres évêques, dans leur cathédrale ou dans la principale église de la cité.
► Les lieux de sépultures du 11ème au 15ème siècle.
Durant cette période, seuls neuf papes ne furent pas inhumés en Italie.
► Furent inhumés en Allemagne
► Clément II
► Grégoire VI
► Furent inhumés en France
On ne peut parler d’inhumation en France, sans évoquer la Papauté en Avignon (1305-1378 et/ou 1378-1403)